Il existe un stade intermédiaire entre la cécité, le fait de ne plus voir, et une bonne vision. Ce stade est appelé la basse vision. C’est un secteur bien spécifique de la santé visuelle, avec des solutions propres pour aider les personnes atteintes de basse vision.
C’est quoi la basse vision ?
La basse vision, aussi appelée malvoyance, est le fait de ne pas pouvoir voir au-delà d’un certain seuil, dans les cas de personnes non aveugles, mais dont l’acuité visuelle est si affaiblie qu’elles ne sont plus capables de gérer seules ou sans assistance tous les aspects de la vie quotidienne. La basse vision, c’est :
– une vision inférieure à 4/10 avec une correction
– un champ de vision inférieur à 60° (Un champ de vision normal est de 180°)
Les causes de la basse vision ?
La basse vision peut être causée par une multitude de facteurs. Certains sont d’origine :
– Congénitale, comme l’aniridie, le non-développement de l’iris dans l’œil,
– Héréditaire, tels certains cas d’albinisme,
– Accidentelle, un choc violent peut provoquer un décollement de la rétine,
– Ou bien dégénérative, avec le cas de la myopie galopante ou le glaucome.
Les symptômes
Les symptômes de la basse vision sont aussi nombreux que les causes. Pour n’en lister que les principaux :
– La perte de la vision centrale
– Des tâches dans le champ de vision, ou scotomes
– Une forte sensibilité à la lumière
– Une perte importante du champ visuel (inférieur à 60°)
– La perte de la vision en couleurs
– Une vision floue
– La perte de la vision périphérique, ce qui provoque une vision en tunnel.
Qui est touché par la basse vision ?
On estime à entre 1,5 et 2 millions le nombre de personnes affectées par la basse vision en France, notamment les personnes âgées, mais cette malvoyance concerne également des personnes de tous âges souffrant de divers troubles oculaires (DMLA, décollement de la rétine, glaucomes…). Selon l’OMS, 285 millions de personnes souffriraient de déficience visuelle sur le plan mondial dont « seulement » 39 millions seraient aveugles.
Les contraintes dans la vie avec la basse vision
En plus d’avoir un véritable handicap, les personnes atteintes de basse vision ont l’interdiction de pratiquer certaines actions. C’est, par exemple, le cas de la conduite, qui réclame d’avoir au moins 5/10ème d’acuité en France. Une personne qui se fait diagnostiquer une pathologie menant à la basse vision se verra donc retirer son permis de conduire.
Qui consulter dans le cas de la basse vision ?
La première personne à voir dans les cas d’une basse vision est bien sûr votre ophtalmologiste. Celui-ci pourra voir avec vous la marche à suivre et vous donner des conseils. Par la suite, vous pourrez suivre une rééducation auprès d’un orthoptiste. Un opticien spécialiste de la basse vision vous conseillera des outils répondant à vos besoins.
Comment soigne-t-on la basse vision ?
On ne peut pas soigner une basse vision, mais il est possible, si vous en souffrez, de vous aider au quotidien et de vous faciliter la vie de tous les jours par divers moyens.
L’orthoptie, ou la rééducation pour contrer la basse vision. Ces séances d’orthoptie permettent d’apprendre et de faciliter la vie dans les cas de perte de champs de vision. Ces exercices apprennent à :
– Voir sans une vision centrale
– Apprendre à lire avec une vision périphérique
– Pratiquer des activités du quotidien…
Les outils adaptés à la basse vision :
– Des modèles de loupes et de systèmes pour agrandir certains objets
– Des filtres monochromatiques qui amplifient la vision des contrastes
– Des systèmes de détection à synthèse vocale.
Quelle prise en charge pour la basse vision ?
La sécurité sociale peut prendre en charge une partie ou la totalité des frais pour l’achat, ou la location, d’outils spécialisés pour la basse vision. Chaque demande est examinée en commission. L’aide et les sources des aides dépendent aussi de l’âge de la personne.
Nous pouvons vous accompagner dans vos recherches de solutions, n’hésitez pas à nous contacter ou prendre rendez-vous.